Le declic : starter de votre reconversion

Se projeter dans une reconversion professionnelle, c’est se confronter au changement. Il faut donc un temps « d’adaptation », plus ou moins long pour que tous les éléments se mettent en place dans notre esprit. Quand tout est accepté, se produit le déclic : les choses sérieuses peuvent commencer !

Pour illustrer mon propos, j’ai décidé de présenter plusieurs témoignages d’Hommes et de Femmes qui ont choisi de devenir plombier. 

« Après quelques années en fac de Biologie, où je ne savais pas quel métier je voulais faire, je passe les concours pour devenir infirmier en même temps que je termine péniblement ma licence de biologie. Je travaille ensuite 20 ans dans plusieurs services d’un hôpital publique psychiatrique (urgences psychiatriques, psychiatrie pénitentiaire et suivi à domicile). Le travail m’a beaucoup plu, et le contact avec les patients me plait toujours autant, mais les conditions de travail, et l’ambiance de l’institution hospitalière rendent le quotidien pénible, et très éloignés du travail des soignants et des besoins des patients.

Après une dépression en 2012, j’ai reconnu les signes qui indiquaient que je m’enfonçais de nouveau à cause du travail. Quand on est fonctionnaire, même dans la fonction publique hospitalière, c’est compliqué de vouloir partir. Le statut, très protecteur, n’est pas fait pour changer de carrière. Mais l’idée était là : si je ne faisais rien, je finirais par en être malade ou à me faire du mal. Mais faire quoi? Je n’ai pas de talent artistique particulier qui me permettrait d’en vivre. Infirmier, je n’ai pas d’économie assez grande pour reprendre un commerce ou une activité quelconque. J’étais donc dans une impasse.

Le déclic est venu suite à une émission de radio qui parlait de personnes qui avaient changé de vie : divorce, tour du monde, reconversion… Un témoignage retient mon attention : un cadre d’une grande entreprise, entre 40 et 45 ans, se reconvertit comme ramoneur. Pourquoi ramoneur ? Une passion pour le conte « la bergère et le ramoneur » demande le journaliste. Non, le témoin habite la Savoie, et y trouver un ramoneur est compliqué. Voici donc un métier en tension, où trouver des clients n’est pas difficile au vue de la demande.

N’ayant aucune formation de commercial, cela me parle. Et cela m’ouvre les perspectives : changer pour être mieux, et non pas changer pour une passion. Un changement pragmatique donc. Fuir l’institution, les hiérarchies sans fin, les protocoles à n’en plus finir, les décisions en demi-mesure après des mois de discussions… pour être à son compte. Plombier devient alors une évidence pour moi. Je l’avais déjà envisagé, car j’aime bricoler et j’avais déjà remplacé une baignoire par une douche dans mon ancien appartement. J’avais rejeté l’idée, car cela me paraissait régresser par rapport à infirmier à cause d’à priori sur les métiers manuels. Mais il vaut mieux faire un métier où l’on se sent bien. »

« Initialement j’ai réalisé une formation portée vers le social. J’ai en effet fait des études en animation puis en coordination de projets de solidarité locale et internationale. J’ai ensuite été essentiellement Chargée de projet puis Coordinatrice d’un café associatif, le « Kfé des Familles » à Bordeaux Bacalan, un lieu de rencontre parents-enfants qui propose ateliers, repas, goûters et événements en tous genres.
J’ai décidé de me reconvertir lors du premier confinement du Covid 19. En effet beaucoup de problématiques sociales ont émergé à ce moment… L’investissement, l’engagement et la charge mentale ont été une pression supplémentaire et le déclic est né ! Cela faisait déjà quelques années que je m’imaginais me reconvertir vers un métier plus manuel sans oser passer le pas. L’idée de pouvoir faire quelque chose de mes dix doigts, de concret, me paraissait très séduisante !

J’ai décidé de me reconvertir lors du premier confinement du Covid 19. En effet beaucoup de problématiques sociales ont émergé à ce moment… L’investissement, l’engagement et la charge mentale ont été une pression supplémentaire et le déclic est né ! Cela faisait déjà quelques années que je m’imaginais me reconvertir vers un métier plus manuel sans oser passer le pas. L’idée de pouvoir faire quelque chose de mes dix doigts, de concret, me paraissait très séduisante !
Longtemps j’ai voulu me reconvertir dans un métier du bois (ébéniste, menuisière, …), puis finalement je me suis rendue à l’évidence que les petits travaux de plomberie que j’effectuais chez moi ou chez les autres me donnaient beaucoup de satisfaction. En me renseignant un peu plus j’en ai conclu que c’était le métier dans lequel je souhaitais me reconvertir. »

« J’ai été pendant 19 ans boulanger salarié, je ressentais beaucoup de lassitude car j’avais selon moi fait le tour du métier, j’avais envie de changement. Avec 4 enfants, j’aspirais à un rythme de vie plus souple afin de pouvoir profiter de ma vie de famille, j’étais à la recherche d’une « vie meilleure » ce qui pour moi signifiait : pas de travail le week-end et moins de contraintes horaires.
Le déclic a eu lieu en 2019, à la suite d’une discussion avec mon voisin qui dirige une entreprise spécialise dans le poêle à granule. Il était à la recherche d’un 2nd employé et après plusieurs échanges il a réussi à me convaincre de venir le rejoindre ! D’un commun accord, nous avons fait un test pendant une période en passant par une agence intérim uniquement pour des missions de pose. La coopération a été bonne, et nous avons finalisé un CDI sous forme de contrat professionnel afin que je puisse concilier formation et travail en entreprise. A terme l’objectif est que je puisse réaliser les entretiens ainsi que les dépannages. »